– … promener, j’ai trouvé l’eau si belle que je m’y suis baignée, chantonne Ondine.
– Tu vois bien que l’eau est partout ! dit Walter en riant. Elle est même dans les chansons. Elle est belle et elle rend les choses belles. Même toi !
– Moi ? dit Ondine.
– Oui, toi ! dit Walter, moqueur. Penses-y. Je suis certain que tu te trouves pas mal plus belle après une bonne douche que
quand tu reviens d’un match de soccer !
Ondine ne sait pas si elle doit rire ou rougir...
– La petite fougère, là, dit Walter, si elle n’avait pas suffisamment d’eau, elle serait toute rabougrie, pas jolie du tout.
– C’est à cause de l’eau, dit Ondine, que les plantes sont belles, et les fleurs, les arbres, les forêts, les champignons et…
– Oui, tout ça ! Toute la beauté du monde…
– … à cause de l’eau ! On devrait écrire un poème, dit Ondine.
– Vas-y, commence ! dit Walter. On fait un vers chacun. Un vers de poème, pas un ver de terre !
– Je commence, dit Ondine en riant. Quand les étoiles se reflètent dans l’eau…
– Quand l’eau devient rose au coucher du Soleil…
– Quand elle bondit sur les rochers de la rivière…
– Quand tout est blanc de neige…
– Quand la glace dessine sur nos fenêtres…
– Quand les geysers jaillissent jusqu’au ciel…
– Quand elle coule en petits ruisseaux brillants et qu’on y fait flotter nos bateaux de papier… Moi, Ondine, je dis : « Merci, madame l’eau ! »