Le printemps est arrivé avec la fonte des glaces avec tout ce que ça peut impliquer de craintes pour certains en raison de la possibilité d’inondations tandis que d’autres ont hâte de se baigner ou de naviguer. Les biochimiste Anne Létourneau (sur la photo) et biologiste Sylvain Miller (qui a conçu l’animation Eau bout de la chaîne avec l’équipe du C.I.EAU) s’intéressent à la vie aquatique qu’on peut prélever sous la glace où de nombreux micro-organismes sont très actifs. Cette glace, dévoilée par André Philippe Hébert qui est aussi porteur d’enjeu pour le Défi AquaHacking, nous parle de l’hiver qui s’achève.
Ce bloc de glace, prélevé le 20 mars 2021 au lac Laurel dans les Laurentides, parle par lui-même ! La photo commentée (voir ci-dessous) par André Philippe Hébert donne plus de détails. On peut y voir, au centre, la glace claire formée en début de saison, liée à celle qui s’est formée en-dessous (à droite) plus tard durant une période plus froide sans neige, le tout séparé par deux minces couches de glace.
Tout le reste du bloc (à gauche) correspond à une succession de chutes de neige et de redoux où l’eau, la glace, la neige se sont figées ensemble dans la dernière période plus froide de l’hiver, alors que le couvert de neige était parti. En effet, la neige constitue un puissant isolant qui empêche la glace de se former.
Saviez-vous que le couvert de glace de nos plans d’eau est de plus en plus imprévisible ? Avec les changements climatiques qui provoquent de nombreux redoux en hiver et des précipitations de neige importantes, la capacité portante de la glace est grandement réduite. Ainsi, on retrouve de plus en plus de glace blanche proportionnellement à la glace claire. La glace blanche a deux fois mois de capacité portante que la glace claire.
Comment savoir si la glace est sécuritaire ?
Regardez sa couleur. La glace bleue transparente est la plus solide. Si la glace est blanche et opaque, elle contient un grand pourcentage d’air. Sa solidité dépend donc de sa densité. La glace grise, quant à elle, est la plus dangereuse. Elle contient plus d’eau et est fragile. Il ne faut donc pas s’y aventurer.
Soyons toujours prudents lorsque nous circulons sur un plan d’eau glacé !
Sources
Merci à Anne Létourneau pour les photographies utilisées dans cet article.
Société de sauvetage : « Puis-je m’aventurer sur la glace? »