Vous avez certainement entendu parler à la radio ou vu dans les journaux que le Québec avait enregistré au-delà de 50 000 surverses dans ses cours d’eau en 2020[1]. Bien que légèrement moins élevé que le bilan de 2019 d’environ 60 000, cette diminution négligeable est expliquée par les précipitations moindres. La situation globale est loin d’être idéale.
Mais qu’est-ce qu’une surverse?
En résumé, une surverse est un trop-plein d’eau qui survient dans une conduite d’égout quand sa capacité est dépassée.
Comment expliquer les surverses?
Normalement, les eaux de pluie ou de fonte des neiges ruissellent en bordure des trottoirs ou des rues et s’écoulent directement vers des ruisseaux ou des rivières. Cependant, ces eaux sont parfois plutôt combinées aux eaux sanitaires et sont acheminées vers l’usine de traitement des eaux usées. Cela permet normalement de traiter autant les eaux sanitaires que les eaux pluviales.
Toutefois, lorsqu’il y a beaucoup d’eau dû à la fonte ou aux précipitations, il peut arriver que la capacité des réseaux d’égout soit dépassée. Dans ces circonstances, pour éviter que les égouts refoulent dans les bâtiments, des trop-pleins sont installés pour diriger l’excédent (un mélange d’eau pluviale et d’eau sanitaire) vers des ruisseaux ou des rivières situés à proximité. En d’autres mots, le trop-plein est la connexion entre les deux réseaux d’égout qui permet d’évacuer l’excédent au besoin. Vous pouvez l’observer sur le schéma ci-dessous.
Les infrastructures de collecte des eaux sont différentes d’une ville à l’autre, mais aujourd’hui, les municipalités tendent à éviter que des surverses ne se produisent en construisant des bassins de rétention qui emmagasinent temporairement l’eau pour ne pas surcharger les réseaux d’égout, évitant ainsi que des eaux usées non traitées ne se retrouvent dans les milieux naturels.
Rappelons que les volumes d’eau à gérer sont intimement liés aux évènements climatiques. Effectivement, les débordements d’eaux usées sont directement liés aux inondations. Avec les changements majeurs qui les affectent et qui génèrent occasionnellement d’importantes précipitations, il est important qu’en tant que concitoyen nous fournissions des efforts pour contribuer à améliorer la situation. Nous pouvons y parvenir en diminuant notre consommation d’eau, surtout lors des périodes critiques à l’automne et au printemps. Par exemple, nous pouvons :
- Installer des appareils (toilettes, robinets, pommeau de douche, laveuse, lave-vaisselle) utilisant moins d’eau;
- Installer des économiseurs d’eau[2] à la maison ou dans votre entreprise;
- Laver notre auto en utilisant un seau;
- Ne pas laisser l’eau couler quand nous nous brossons les dents;
- Prendre des douches moins longues;
- Et plus encore!
Nous avons donc ainsi la possibilité de contribuer à diminuer ou à éviter les surverses en diminuant notre consommation d’eau potable. Ce faisant, l’économie et l’environnement s’en porteront mieux.
Ressources
[1] https://fondationrivieres.org/fondation-rivieres-rend-public-le-triste-palmares-des-municipalites-2020-2/