La collection du C.I.EAU conserve certains trésors du patrimoine industriel sur l’eau du grand Montréal.
Parmi les appareils utiles au traitement de l’eau, le C.I.EAU conserve une collection d’objets intrigants et évocateurs. Le musée expose plusieurs plaques commémoratives d’usine de production d’eau potable et d’assainissement d’eaux usées.
Lors de l’inauguration d’une nouvelle usine municipale, on installe souvent une plaque afin de préserver certaines informations pour les générations futures. On y découvre par exemple les personnalités politiques qui ont porté le projet ainsi que les entreprises qui ont mené la construction. Il appartient donc manifestement au C.IEAU de conserver ces témoins du passé.
Il est souvent arrivé que des usines anciennes soient détruites afin de laisser la place à des installations plus actuelles. Alors, la plaque commémorative est souvent la seule trace conservée de l’ancienne usine. À travers la collection de plaques du C.I.EAU, il est donc possible de reconstituer une partie de l’histoire industrielle de la gestion de l’eau à Laval. Avec la disparition des anciennes usines, leur souvenir et celui des générations qui y ont travaillé risque de disparaitre aussi. Pourtant, les industries anciennes représentent une partie fondamentale de l’histoire et leur héritage se fait évidemment encore sentir aujourd’hui. Les plaques commémoratives permettent de prendre conscience de ce patrimoine perdu et de conserver le souvenir de leurs bâtisseurs.
Une plaque particulière, présentée dans le musée du C.I.EAU, possède une valeur inestimable pour la mémoire collective. Assez petite et plutôt discrète, elle commémore la première usine de filtration à Sainte-Rose construite en 1915. Il s’agissait de la première usine de la sorte à Laval et de l’une des premières au Québec. Le bâtiment original, situé en face de l’usine actuelle a été complètement détruit. Tous les appareils de l’époque ont été perdus de sorte qu’il ne reste presque aucune trace de cette usine si importante dans notre histoire. En fait, la plaque représente l’un des seuls témoins de ce passé, de l’usine et de ses travailleurs.
Alors que personne ne se souvient de l’inauguration de l’usine en 1915, il est encore possible de lire, sur cette vieille plaque rouillée, les noms des premiers à qui l’on doit l’eau potable à Sainte-Rose.